Zei, la plateforme qui s’impose pour mesurer la RSE

Comment améliorer l’impact environnemental et social des entreprises tout en permettant aux consommateurs d’effectuer des choix de consommation plus responsables en toute simplicité ? Ces questions taraudaient depuis longtemps Noël Bauza, qui a fini par lancer sa propre solution : Zei, une plateforme technologique pour accélérer la transition écologique et solidaire.
Alors que les signaux d’alarme se multiplient sur la dégradation de la planète, entreprises et consommateurs ne sont pas assez mobilisés, constate Noël Bauza. « Nous avons identifié plusieurs freins à cette inaction. D’un côté les consommateurs n’ont pas un accès facile à l’information pour choisir les entreprises les plus engagées ; de l’autre, les entreprises ne savent pas toujours comment identifier et prioriser les enjeux liés à leurs activités, ni valoriser leurs actions. »
Partant de ce constat, Zei va influencer à la fois l’offre et la demande en tirant les concurrents vers le haut. Elle poursuit plusieurs objectifs : bien cibler les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance des entreprises, mesurer leur impact, se fixer des objectifs de progrès à court et à long terme, et communiquer auprès de leurs parties prenantes.

Une matrice exhaustive…

Pour cela, elle s’appuie sur une matrice de matérialité exhaustive, qui contient 500 critères d’impact différents, applicables à 200 secteurs d’activités. « La conception de cette matrice a pris quatre à cinq années de R&D, et nous continuons à l’enrichir. Mais elle est plus efficace que les référentiels open source, et elle nous donne une énorme longueur d’avance. »
Sur ce tableau de bord, les entreprises affichent leurs progrès, leurs objectifs et leurs échéances, les partagent avec l’ensemble de leurs parties prenantes, et les communiquent facilement aux consommateurs en toute transparence. « Avec Zei, la RSE devient un vrai levier de différenciation des entreprises. Rien ne les oblige à y figurer, mais si elles n’y sont pas, elles courent des risques, commercial, de notoriété, RH, car leurs concurrents y seront ! »
Le volet environnemental est gratuit, mais le scoring social et de gouvernance, son pilotage et sa communication sont payants. Un autre niveau d’abonnement premium, destiné aux incubateurs, aux fédérations, aux réseaux professionnels, permet de créer des référentiels d’impact avec des critères personnalisés, et d’inviter une communauté, des filiales, des marques, etc. pour échanger des bonnes pratiques et progresser ensemble.

… Et un catalogue d’innovations

Un catalogue d’innovations et d’alternatives complète la plateforme. Les entreprises y puisent des idées pour traiter les enjeux qu’elles ont identifiés : fournisseurs d’énergie verte, producteurs responsables de matières premières, datacenters qui utilisent de l’énergie renouvelable, conseils sur le bien-être au travail…
Deux ans après son lancement, plus de 2080 entreprises, PME et startups, mais aussi quelques grands comptes, se sont déjà inscrites, couvrant une quarantaine de secteurs d’activité. « La plupart sont venues grâce par le bouche à oreille, ou poussées par des concurrents qui ont communiqué sur la plateforme. »
Même si l’épidémie du Covid-19 a ralenti les inscriptions sur la plateforme, l’année 2020 a été plutôt bonne pour Zei. En mars, elle a été labellisée GreenTech verte par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Et en septembre, elle a levé 2 millions d’euros pour convaincre plus d’entreprises et guider consommateurs et investisseurs vers celles qui se différencient par leur engagement RSE.

Pour enregistrer votre entreprise sur Zei, c’est ici

Pascal de Rauglaudre