Sébastien Ravut – Les Marchés Citoyens
Sébastien Ravut a fondé Les Marchés Citoyens qui accompagne des organisations dans leur communication responsable sur les nouveaux médias, produits des applications internet innovante et édite des sites dédiés aux nouvelles formes de consommation locales et durables : LeMarcheCitoyen.net et ConsommerAutrement.net.
Sébastien Ravut a fondé Les Marchés Citoyens qui accompagne des organisations dans leur communication responsable sur les nouveaux médias, produits des applications internet innovante et édite des sites dédiés aux nouvelles formes de consommation locales et durables : LeMarcheCitoyen.net et ConsommerAutrement.net.
Qu’est-ce que sont les marchés citoyens ? Comment vous est venue cette idée ?
Les Marchés Citoyens est une agence spécialisée dans l’exploration des nouveaux médias et des nouvelles consommations. Nous conseillons nos clients dans leur stratégie web, nous produisons des applications sur smartphones ou de géolocalisation et nous éditons deux médias en ligne : LeMarcheCitoyen.net, un annuaire web et ConsommerAutrement.net, une plateforme de jeux-concours.
A l’origine, Internet et le développement durable sont mes deux passions, j’ai décidé en 2005 qu’il était temps, après une carrière de consultant web, de réaliser mon rêve professionnel : devenir éditeur d’un média qui ferait le pont entre les entreprises responsables et les citoyens consommateurs.
LeMarcheCitoyen.net, l’annuaire pour consommer autrement est né en 2006 grâce au travail d’une équipe de 4 personnes motivées à la fois par l’ambition et les engagements du site. Des partenariats forts et la vente d’espaces publicitaires à des entreprises exemplaires ont permis au projet de décoller en 1 an. 2008 est passé par là, mais la petite entreprise a passé la vague et à continué ses projets liés au site.
En 2011, j’ai rassemblé mes activités de consultant indépendant, LeMarcheCitoyen.net et ConsommerAutrement.net au sein de la société “Les Marchés Citoyens”. Il y a en effet de nombreux territoires à défricher autour de ce concept d’entreprise citoyenne. C’est la mission que nous assurons avec une équipe de production constituée par projet, pour des clients comme le Crédit coopératif, GDF-Suez, l’agence Utopies, la Mairie de Paris, Max Havelaar France ou Colibris.
Comment consommer autrement… Avez-vous des bonnes pratiques à nous communiquer ?
Notre idée est d’abord de sortir des clivages et de la culpabilité pour rentrer dans le partage d’informations et les solutions pour consommer autrement.
Une étude du cabinet Ethicity montre que 50% des français souhaitent un changement dans leurs modes de consommation. Mais il n’y a pas d’un côté les “responsables” et de l’autre, ceux qui s’en moquent. Il y a une multitude de profils et de comportements de consommation entre les deux. Ce matin j’ai mangé des produits Biocoop chez moi. Ce midi j’ai mangé un steack tartare au restau du coin. Pas très responsable la consommation de boeuf ?… mais la cuisine, le serveur et l’ambiance étaient au top. Personne n’est parfait, tout le monde est humain et il ne faut surtout pas oublier de se faire plaisir…
Par exemple, si vous cherchez à Voyager autrement, vous avez un large panel d’opérateurs. Vous pouvez découvrir nos terroirs en faisant du “woofing” (séjours participatif à la ferme) en France ou faire de vraies rencontres lors d’un voyage solidaire dans un village en Afrique de l’ouest. Vous pouvez aussi aller vous détendre dans un gîte/table d’hôte bio dans le Luberon avec vue imprenable et piscine naturelle ou plonger dans une mer paradisiaque face à votre hôtel Haute Qualité Environnementale au Mexique.
Entre les deux existent une multitude de solutions intermédiaires que nous analysons, référençons et diffusons, notamment sur LeMarcheCitoyen.net. Et c’est vrai pour tous les secteurs de consommation.
Depuis quelques années, de nouvelles formes de consommation, notamment collaboratives, voient le jour. Ces dernières permettent le recyclage ou le partage de biens et services, auxquels s’ajoutent une bonne dose de lien social, de contacts humains. Vous le voyez, nous ne sommes plus dans la bio ou l’équitable, mais les impacts positifs, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux sont bien au rendez-vous. Encore un exemple de nouveau marché citoyen…
Allier les réseaux, la créativité et le plaisir sera donc mon conseil pour bien consommer autrement !
Vous accompagnez les organisations dans leur communication responsable sur Internet, pouvez-vous nous décrire une action en particulier ?
Notre expertise porte d’abord sur le développement durable et un travail de veille spécifique sur les nouvelles consommations. Ensuite, après plus de 15 ans à travailler sur des projets web et quelques bulles explosées, nous avons une vision large et pragmatique de la communication sur les nouveaux médias.
Nous proposons des campagnes et des outils web qui renforcent le business de nos clients, tout en respectant les destinataires, leurs parties prenantes. C’est une démarche de communication responsable, partagée avec certaines agences du secteurs.
Plus qu’un exemple de mission, en voici trois.
Nous avons monté avec le Crédit coopératif une opération web de sensibilisation et un jeu-concours en ligne pour “Consommer autrement”. Elle réunissait 10 marques emblématiques de la consommation responsable, les médias Terra eco et Rue89 et plus de 30 000 € de produits et services à gagner. La mobilisation et le plaisir étaient au rendez-vous.
Pour Castorama.fr nous avons entièrement conçu, designé, rédigé et produit la rubrique RSE du site avec les équipes web, développement durable et communication. La marque n’est pas leader de la distribution d’éco-produits et les équipes en sont bien conscientes. Ainsi, la rubrique RSE que nous avons réalisée n’est pas “un coups de peinture verte”. Elle témoigne avec mesure de cette démarche de progrès dans laquelle sont à la fois l’entreprise et les personnes impliquées.
Nous accompagnons également une grande agence de publicité dans sa démarche RSE, basée d’abord sur la vision qu’à le fondateur de son métier, centrée sur le respect. Encore une fois, une démarche, pas une vision idéalisée ou un faux-nez vert ou social.
Nous avons conçu ces projets moins avec des marques qu’avec des êtres humains, nos interlocuteurs. Ils ont tous leurs besoins, leurs contraintes et leurs entreprises ne sont pas parfaites. Mais les résultats sont pour nous représentatifs d’une communication responsable. Je pourrais résumer en disant qu’on parle aux gens des engagements de l’entreprise sans les prendre pour des imbéciles. C’est je crois une attente tout à fait légitime des clients B2B et des consommateurs.
En tant que membre du réseau Entrepreneurs d’avenir, quelles sont vos attentes et comment souhaiteriez-vous vous y investir notamment lors du prochain Parlement en 2013 ?
En dehors des phases de veille, pendant lequel j’explore des nouvelles contrées, de nouveaux médias ou territoires de consommation, j’ai souvent le nez dans le guidon ! J’ai donc besoin de m’ouvrir l’esprit, de sortir du quotidien en écoutant et en partageant avec des personnalités tout comme avec les héros du quotidien que sont les entrepreneurs d’avenir.
J’ai aussi besoin de manière très concrète de valoriser mon entreprise et sa démarche auprès de prospects qui considèrent que l’expérience humaine, la démarche des entrepreneurs d’avenir sera aussi une garantie de succès pour leurs projets business.
Etant déjà très impliqué sur les réseaux sociaux virtuels, j’attends donc des contacts et des échanges réels avec de vrais professionnels, notamment lors du Parlement en 2013.