Olivia Garcia, jeune et engagée
Son crédo "restructurer nos priorités dans la conscience collective, afin que la considération pour notre environnement soit tout simplement un automatisme", Olivia nous a partagé sa vision, son engagement et plusieurs actions concrètes à notre portée pour mobiliser encore plus les jeunes !
Contributrice au Parlement des Jeunes
Vous avez cofondé Youth4Ocean Forum et vous êtes engagée auprès de Surfrider en plus
d’autres projets, votre but est de coupler la sensibilisation et le passage à l’action ?
Olivia Garcia : Complètement! Les deux sont indissociables, je pense. J’ai grandi dans une région où l’accent n’est pas du tout mis sur la protection du milieu marin. Il m’a fallu un moment pour réaliser à quel point j’étais peu éduquée sur les enjeux maritimes, en ayant pourtant grandi à 5 minutes de la Méditerranée. Ça m’a donné envie de passer à l’action. Avec notre antenne Surfrider Hérault on fait beaucoup de sensibilisation locale, que ce soit dans les écoles, sur les plages ou à des événements, et je pense que c’est vraiment important, mais ce n’est pas suffisant. A travers le Youth4Ocean notamment, on acquiert des outils et un réseau qui nous permettent de créer de nouveaux projets et d’apporter notre aide aux projets des autres.
Pourquoi les océans sont-ils si essentiels pour la régénération des écosystèmes ?
En réalité il n’y a qu’un seul grand océan et tous les écosystèmes sont interconnectés. L’océan couvre la majeure partie de la surface de la planète, régule le climat en absorbant le dioxyde de carbone et abritant les organismes qui produisent plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons. Si nous perturbons son équilibre physico-chimique, nous perturbons indirectement l’équilibre de l’ensemble de la planète, avec évidemment des conséquences néfastes pour les êtres vivants.
Comment mobiliser la jeunesse plus largement sur les enjeux écologiques ?
C’est une question très large, et complexe ! Il n’y a pas qu’une seule réponse mais des dizaines. S’éduquer mieux, en parler sur tous les réseaux, recréer ce lien avec la vie sauvage qui est totalement perdu dans les zones urbaines, donner plus de moyens financiers aux jeunes qui ont envie de changer les choses via leurs projets, etc… en font partie. Mais pour que toutes ces choses aient un réel impact, il est indispensable de changer notre rapport au monde et d’enterrer la vision de l’être humain moderne, tout-puissant, souverain sur la nature et séparé d’elle. Redéfinir l’enjeu écologique comme une priorité absolue, bien avant la croissance économique ou le progrès technique. C’est ça le plus important au final : restructurer nos priorités dans la conscience collective, afin que la considération pour notre environnement soit tout simplement un automatisme.
Vous avez contribué à la construction du Parlement des Jeunes qui se tiendra le 16 décembre au Théâtre du Châtelet. Quelles sont vos motivations à participer à cette initiative ?
Je pense que ce genre d’événement, qui rassemble les élus, les décideurs d’aujourd’hui avec les jeunes, qui sont les décideurs de demain, est indispensable à une construction efficace et bienveillante de notre futur. Alors c’est vraiment intéressant de pouvoir y prendre part !