Le commerce collaboratif plébiscité par les Français

Acheteurs et vendeurs sur Internet raffolent du commerce collaboratif, ce qui ne les empêche pas de rester très vigilants, d’après une étude d’OpinionWay pour PriceMinister Rakuten sortie cet automne.

 

En 2017, le commerce collaboratif en ligne se porte très bien ! Faut-il le rappeler, ce mode de commerce concerne l’ensemble des transactions réalisées par les particuliers entre eux, via des plateformes spécialisées ou des sites de petites annonces.

Le nombre d’acheteurs sur Internet qui y ont recours a atteint 29 % cette année, contre 17 % en 2015. Au total, 61 % des cyberclients le pratiquent, qu’ils soient acheteurs, vendeurs ou les deux en même temps.

C’est ce que révèle le baromètre du commerce collaboratif, réalisé auprès de 1001 personnes par OpinionWay pour PriceMinister-Rakuten et Mondial Relay, qui observe une croissance élevée des achats par les 15-24 ans (+30 %), suivis de près par les 35-49 ans (26 %).

À prix équivalent, 38 % des Français qui ont déjà fait un achat en ligne à un particulier préfèrent le commerce collaboratif aux canaux de commercialisation classiques. « Toutes proportions gardées, les internautes qui ont acheté ou vendu entre particuliers sont plus actifs, ils ont pris goût à ce type d’échanges », expliquait Olivier Mathiot, cofondateur de PriceMinister-Rakuten, au cours d’une matinée de présentation des résultats du baromètre.

Les produits culturels plébiscités

Qu’est-ce que les internautes achètent en priorité ? Les produits culturels représentent l’essentiel des transactions : livres, qui l’emportent haut la main (33 %), mais aussi jeux vidéos (18 %) et CD/DVD (17 %). Figurent aussi dans la liste les vêtements (26 %), les meubles (18 %), les jouets et la puériculture (17 %).

Pour tous ces produits, les consommateurs s’avèrent particulièrement vigilants et n’hésitent pas à comparer les prix entre les différents vendeurs (particuliers, boutiques, petites annonces…).

Autre enseignement de l’étude : vendeurs et acheteurs sont toujours plus pointus et exigeants. Le prix n’est plus qu’un facteur de décision parmi d’autres, avec la rareté du produit (39 % achètent à des particuliers des articles qu’ils ne trouvent pas ailleurs), l’achat durable (39 %, pour prolonger la vie des produits et éviter de les jeter trop tôt) ou alternatif (34 %).

La confiance, socle du commerce collaboratif

Quant à l’esprit critique des cyberacheteurs, il devient de plus en plus affûté : parmi les critères qui déterminent leur acte d’achat, l’orthographe joue un rôle important pour 67 % des cyberacheteurs sondés. Un prix trop bas paraît suspect à 60 % d’entre eux. Quant au pays d’origine du produit mis en vente, un pays étranger a tendance à dissuader 59 % des cyberacheteurs.

Les vendeurs, eux, privilégient la vente en ligne pour se débarrasser du surplus (69 %) et compléter ses revenus (53 %), voire recycler ses biens (53 %) dans une démarche écologique.

Les plateformes en ligne qui ont le plus gagné la confiance des cyberacheteurs (80 %) sont Priceminister-Rakuten, eBay ou encore Amazon. Quant aux sites de petites annonces, ils ont aussi la confiance de 66 % des cyberacheteurs.

Enfin, le développement du commerce collaboratif bute encore sur un obstacle : la livraison. 38 % des acheteurs refusent l’achat d’un produit livré par un transporteur qu’ils ne connaissent pas ou s’ils manquent de précision sur le mode de livraison. Parmi les critères qui déterminent leur choix du mode de livraison : la sécurité et la qualité de l’acheminement.

Renvoyer l’article et se faire rembourser s’il est cassé, bénéficier d’un service après-vente, ne pas tomber sur une arnaque au moment de récupérer le produit : « C’est notre rôle de tiers de confiance de veiller à ce que tout se passe bien et que les transactions entre les particuliers se déroulent dans la sérénité », insistait encore Olivier Mathiot.

Et si les internautes commerçants se montrent méfiants sur les pays d’origine des produits, 42 % des sondés seraient intéressés pour vendre et acheter à l’international, malgré les complications pour la réception et l’expédition des colis.

Pascal de Rauglaudre

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