Le bonheur au travail a désormais son magazine
Le bonheur est une idée neuve en entreprise. En lançant le webzine Myhappyjob, Fabienne Broucaret veut le rendre accessible à tous les salariés et entrepreneurs.
Aménager un espace de travail, savoir faire des compliments à ses collaborateurs, ou se relaxer au bureau… Autant de questions que peuvent se poser les entrepreneurs, les managers et les salariés. Mais pour trouver les bonnes réponses, il faut papillonner un bon moment sur Google. Inefficace et consommateur de temps.
C’est là que Myhappyjob prend tout son sens. Ce webzine lancé à l’automne dernier par la jeune journaliste Fabienne Broucaret centralise toutes les solutions destinées à améliorer le bien-être au travail.
Après avoir couvert pendant dix ans les thématiques RH et entrepreneuriat pour plusieurs magazines, Fabienne Broucaret s’était rendu compte que la gestion du stress, la conciliation entre vie pro et vie perso, la reconversion n’étaient abordées que de façon institutionnelle. Il manquait un média simple et accessible pour parler du bonheur au travail, avec des témoignages, des conseils pratiques et des bonnes pratiques.
« Notre parti-pris, c’est de dire que le bonheur au travail est l’affaire de chacun, explique-t-elle. Salarié, entrepreneur ou chef d’entreprise, chacun doit se demander à son niveau ce qu’il peut faire pour se sentir bien dans son job. »
Le bonheur au travail, un gadget ?
Le bonheur en entreprise, ça n’est un peu gadget ? « C’est vrai qu’en France, le mot bonheur fait un peu peur, reconnaît-elle. Pourtant c’est une vraie tendance de fond pour prévenir les risques psycho-sociaux et répondre à l’envie profonde des nouvelles générations de retrouver du sens dans leur travail. Pour ma part, je préfère parler de happiness at work. »
Il est vrai que les nouveaux jobs créés autour du bonheur se multiplient : Chief happiness officer, wellness manager, responsable qualité de vie au travail… Des applications mesurent l’humeur des salariés en temps réel, et Never Eat Alone invite à ne pas déjeuner seul même sans ses collègues.
Myhappyjob publie chaque jour un nouvel article, et le week-end, il propose un rendez-vous avec une personnalité qui parle de sa vision du bonheur au travail. Parmi les derniers invités : Tal Ben-Shahar, professeur de bonheur à Harvard, Fabrice Midal ou encore Florence Servan-Schreiber. Tous les mardis matin, une newsletter est envoyée avec une actu, un conseil pratique, un témoignage, une bonne pratique.
Fabienne Broucaret monte par ailleurs une équipe de chroniqueurs et d’experts pour avoir une pluralité de regards sur certains sujets : DRH, coach en reconversion, expert en méditation et sophrologie, kiné.
10 000 visiteurs uniques
Pour financer Myhappyjob, elle développe des partenariats avec les entreprises, qui peuvent prendre plusieurs formes. D’abord des soutiens de long terme, comme avec Generali et le magazine Psychologies, mis en valeur sur la page d’accueil du webzine. Ensuite des partenariats plus brefs lors de campagnes ciblées, avec newsletters ou séries vidéo sur des thématiques données. Enfin, des événements co-organisés, ou du contenu pour les réseaux internes des entreprises.
Les résultats ne se sont pas fait attendre : en février, Myhappyjob, très présent sur les réseaux sociaux, comptait 10 000 visiteurs uniques pour 21 000 pages vues. Quant à l’avenir, il pourrait bien passer par une appli, où les conseils seraient personnalisés et diffusés en direct sur les smartphones des entrepreneurs et des salariés.
MY HAPPY JOB
Pascal de Rauglaudre