Le billet du CSA – Les patrons veulent garder le moral
Crise de la dette souveraine, dégringolade des indices boursiers, rumeur de faillite des banques, plans de rigueur français et européens, croissance en berne, chômage en hausse… Qui dans ce flux d’information négative pourrait afficher un moral optimiste ?
Pourtant, en cette rentrée difficile, les chefs d’entreprise refusent eux de céder à la panique.
Ils apparaissent comme les plus sereins face aux conséquences de la crise. Interrogés cet été par l’Institut CSA, ils sont globalement plus optimistes que la moyenne des Français, aussi bien pour l’avenir de la France (44% vs. 37%) que pour leur avenir individuel (67% vs. 61%).
Face aux difficultés budgétaires, ils sont 53% à penser que la lutte contre les déficits publics aura un effet favorable sur l’économie française. Ce score est nettement supérieur à la moyenne nationale, puisque seulement 37% des Français partagent cette opinion. Les chefs d’entreprise ne sont pourtant pas unanimes sur cette question : 27% pensent qu’elle aura des effets négatifs sur l’économie et 18% qu’elle sera sans effet.
S’agissant de l’introduction de la « règle d’or » dans la Constitution, ils y sont majoritairement plus favorables (63% contre 60% pour la moyenne nationale). A l’inverse, ils sont plus d’un tiers à la rejeter catégoriquement : 36% disent la désapprouver (vs. 30% pour la moyenne nationale).
Tandis que le moral des Français a lourdement chuté au sortir de l’été, laissant les pessimistes largement majoritaires (66%), on ne peut qu’espérer que les chefs d’entreprise, moteurs de l’économie réelle, continuent de résister à la déprime collective. L’optimisme aussi est facteur de croissance.
Bernard SANANES
Président de CSA