L’Afrique trace les contours de sa RSE à Douala
L'Institut Afrique RSE organise, à Douala, du 8 au 10 novembre 2011, le premier forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique, en partenariat avec le GICAM (principale organisation patronale camerounaise). L’enjeu du forum de Douala consiste à réunir les pionniers de la RSE en Afrique, les décideurs politiques, les entreprises, les experts et les organismes de référence pour initier une « RSE à l'africaine ».
L’Institut Afrique RSE organise, à Douala, du 8 au 10 novembre 2011, le premier forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique, en partenariat avec le GICAM (principale organisation patronale camerounaise). L’enjeu du forum de Douala consiste à réunir les pionniers de la RSE en Afrique, les décideurs politiques, les entreprises, les experts et les organismes de référence pour initier une « RSE à l’africaine ».
« La démarche RSE se développe dans le monde entier. Plusieurs indicateurs, comme l’entrée en vigueur de l’ISO 26 000 ou les recommandations de l’OCDE, montrent qu’il y a un mouvement de fond. L’Afrique doit monter dans le train de la RSE. Les enjeux de gouvernance sont très importants » explique Patrick d’Humières, pionnier de la RSE en France et président-fondateur de l’Institut RSE management. Il a co-créé avec Thierry Téné, expert africain de la croissance verte, l’Institut Afrique RSE à l’initiative de ce premier Forum à Douala. Un rendez-vous qui doit permettre aux acteurs de la RSE en Afrique de réfléchir ensemble, de poser les mêmes bases. « Nous accompagnons cette démarche », précise Patrick d’Humières.
« Sur le continent africain, certains pays montrent déjà l’exemple. Le Canada, très présent dans l’industrie minière, a fait de la RSE un atout de diplomatie commerciale grâce à d’importants partenariats entre le gouvernement et les entreprises. L’Allemagne favorise une véritable réflexion au niveau des entreprises. L’Afrique du Sud a une démarche RSE très avancée avec l’intégration sociale de la population noire » précise Thierry Téné. « Nous observons cela avec attention. Nous voulons initier une démarche RSE à l’africaine sous la forme de partenariats public / privé. Nous souhaitons co-construire la RSE avec les Etats, les patrons, les syndicats, les bailleurs de fonds. Il y a en effet un manque d’obligations en termes de reporting en Afrique. Beaucoup d’entreprises africaines comme certaines filiales européennes délaissent la RSE. Et nous insistons sur l’exemplarité. Nous souhaitons que les grands groupes, très investis dans la RSE au siège, en Europe, le soient de la même manière dans leurs filiales africaines.»
Le forum de Douala a ainsi pour objectifs d’attirer en Afrique éco-entreprises, investisseurs responsables et fonds d’investissements spécialisés dans la croissance verte et l’entreprenariat social, de mobiliser les références mondiales dans le domaine de la RSE (GRI, ISO, Global Compact, PNUE, OIT…), de discuter des stratégies de RSE et ISR dans le contexte africain, d’échanger sur les contours de la notation et du reporting RSE et ISR sur le continent, de présenter les opportunités de croissance verte et de green business en Afrique et d’organiser des rencontres d’affaires entre les investisseurs étrangers, les entreprises et les autorités africaines.
« Nous comptons mobiliser pour cette première édition plus de cinq cents entrepreneurs, experts et décideurs politiques, ONG et élus locaux, originaires des quatre continents », précise Patrick d’Humières. Le forum débouchera sur l’adoption du « Manifeste de Douala ». L’Afrique compte en effet un milliard d’habitants dont la moitié à moins de 15 ans, elle en comptera deux milliards en 2050. La RSE devra faire face à cet enjeu fondamental : créer des emplois décents pour tous en limitant l’impact sur l’environnement. Les défis sont immenses !