La RSE, c’est bon pour le business

Non, la RSE ne nuit pas aux bonnes performances économiques ! De plus en plus, les PME l’intègrent avec succès dans leur modèle économique. Prônant la vertu de l’exemple, François Jégard, président du comité RSE de l’Ordre des experts comptables, rassemble les meilleures pratiques pour aider les experts comptables à devenir des hubs d’information sur la RSE. Et pour ça, il veut s’appuyer sur le réseau des Entrepreneurs d’avenir, déjà convaincus de l’utilité des démarches RSE.

 

Il va falloir s’y faire : la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) est désormais une réalité pour beaucoup d’entreprises, de toutes les tailles et de tous les types. Elle ne relève plus de la seule communication de quelques grands groupes, mais elle est bien intégrée à la gouvernance des entreprises et revendiquée par les entreprises elles-mêmes.

Le groupe Thermador, spécialisé dans la distribution d’accessoires de plomberie, en offre un bon exemple. Il a élaboré une politique interne de transparence et d’éthique des affaires, mesurée par une série de questionnaires et d’indicateurs chiffrés (ceux du Gaia Index, conçu par les investisseurs pour apprécier l’engagement concret des entreprises dans le développement durable).

« La transparence induit la confiance, et la confiance conduit à plus d’implication et d’efficacité de nos collaborateurs, observe Guillaume Robin, son Pdg. La politique sociale que nous avons adoptée a incontestablement contribué aux bonnes performances économiques du groupe. »

Cette capacité à allier RSE et réussite financière lui a valu d’être « coup de cœur ETI » aux 17e Trophées RSE de la profession comptable, un événement organisé par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts comptables pour récompenser les meilleures pratiques de RSE.

La RSE, levier de croissance des PME

Autre exemple : Infotrafic a mis en place une démarche de responsabilisation labellisée Lucie, le label RSE développé par Vigeo et AFNOR Certification. Il s’agissait de mobiliser les parties prenantes sur les aspects environnementaux, sociaux et économiques de l’entreprise.

Les coûts engendrés par la labellisation ont été absorbés par l’augmentation du chiffre d’affaires. Du coup, cette démarche d’Infotrafic a été récompensée en 2017 par un « coup de cœur TPE » dans la catégorie Meilleure démarche RSE des Trophées RSE.

Fort de ces exemples, François Jégard, qui préside le comité RSE du Conseil, veut convaincre les experts comptables que la RSE est un vrai moteur de performance et un levier de croissance des PME.

Mais comment convertir les PME à la RSE ? La réglementation est l’un des moteurs. Depuis la loi dite Grenelle 2, elle s’applique aussi aux PME. « La RSE, c’est une autre manière de faire du business. Bien souvent, mettre en place une démarche RSE ne coûte pas cher, ni en temps ni en argent, et le retour sur investissement est rapide. Et puis c’est un bon moyen de réorganiser les énergies collectives sur les projets d’entreprise. Par contre, c’est l’absence de politique RSE qui va coûter de plus en plus cher aux entreprises. »

Les experts comptables, hubs d’infos sur la RSE

La RSE fonctionne aussi en cascade : les grandes entreprises peuvent exiger des obligations de RSE de la part de leurs fournisseurs et sous-traitants, qui les répercuteront sur leurs propres sous-traitants. Et lorsque leurs concurrents appliquent déjà des politiques de RSE, les PME sont incitées à agir, par crainte d’être marginalisées.

« Souvent les dirigeants ne savent pas comment intégrer de bonnes pratiques de RSE à leur activité, regrette François Jégard. Nous sommes en train d’élaborer des outils pour aider les cabinets d’expertise comptable à devenir des hubs d’information sur les questions de RSE. »

Une des pédagogies les plus efficaces consiste à mettre en avant les bonnes pratiques, pour montrer que la RSE est au cœur du modèle économique d’un grand nombre de PME. « C’est la vertu par l’exemple : il faut mettre en évidence que les concurrents le font, ou que les clients le réclament. »

Et pour multiplier ses exemples, François Jégard compte mettre en avant les initiatives des Entrepreneurs d’avenir, déjà convaincus par les vertus économiques des démarches RSE.

 

2 réponses sur “La RSE, c’est bon pour le business”

  1. Cet article est tellement vrai!
    J’ai d’ailleurs moi-même écrit quelques articles en ce sens sur mon blog http://www.izypeo.com/blog

    Sans vouloir prêcher pour ma paroisse, je crois qu’il faut insister, notamment pour les PME, sur l’existence de plateformes logicielles dimensionnées pour les PME. Elles permettent un tel gain de temps notamment dans la phase de collecte des données et de calcul et pilotage des indicateurs qu’il serait dommage de ne pas en parler

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