Jean-Philippe Teboul – Orientation Durable
Jean-Philippe Teboul dirige avec son associé Yann Queinnec Orientation Durable, un cabinet de formation et de recrutement intervenant exclusivement sur les métiers du développement durable.
Jean-Philippe Teboul dirige avec son associé Yann Queinnec Orientation Durable, un cabinet de formation et de recrutement intervenant exclusivement sur les métiers du développement durable.
Orientation durable a commencé en novembre 2004 avec les 1ères journées sur l’emploi du Développement durable, pouvez-vous nous en dire plus sur la genèse de votre entreprise ?
Notre genèse et notre histoire sont aisés à résumer : nous avons commencé par le métier du recrutement par l’accompagnement des candidats.
Nous avons lancé en 2004 des journées de formation à destination des personnes souhaitant travailler dans le développement durable.
Nous avons développé ensuite notre offre de formation à destination des entreprises sur les différentes thématiques du développement durable, achats responsables, éco-conception ou encore environnement juridique de la RSE.
Nos principaux associés travaillant depuis 10 à 12 ans dans les milieux du développement durable et ce milieu étant (trop ?) petit, nous étions de plus en plus sollicités de façon informelle par des acteurs qui nous demandaient des contacts de profils intéressants dans le cadre de leurs recrutements.
En 2011, l’évolution du marché du conseil en DD nous a amené à penser qu’il était temps de se spécialiser. Nous avons par conséquent tester une offre de cabinet de recrutement dont le succès a été immédiat.
Après avoir filialisé nos autres activités, Nous sommes par conséquent devenus 100 % cabinet de recrutement développement durable depuis le 1er janvier 2012 et suivons actuellement des missions de recrutement pour des ONG (Greenpeace, le WWF France) des acteurs de l’ISR (Novethic) ou encore de l’efficacité énergétique (Eneos, habitat et territoires conseils).
Votre cœur de métier est l’accompagnement vers les métiers du Développement durable. Quelle est votre approche du recrutement dans ce domaine ?
Notre spécificité est double : nous connaissons très bien la réalité des principaux domaines du développement durable (énergies renouvelables, efficacité énergétique, ISR, conseil RSE..) et passons l’essentiel de nos journées à remplir notre CVthèque des candidats les plus recherchés, ceux disposant d’une réelle expérience et ceux ayant intégré le DD à un métier ou à un secteur.
Nous mettons en œuvre ces spécificités de plusieurs façons :
– Lors des entretiens de cadrage, nous pouvons réellement échanger avec le client par notre connaissance du marché. Nous savons par exemple la différence entre deux logiciels thermiques ou des analyses extra-financières d’entreprises et de fonds.
– Lors du sourcing (recherche des candidats), nous avons la chance de pouvoir partir de plusieurs dizaines de candidats pour chaque poste présent dans notre base. Ce qui nous permet de lancer les entretiens dés le lendemain de la signature d’une mission.
– Lors des entretiens enfin, il nous est plus aisé d’interroger le candidat sur sa vision des ONG ou son approche du mapping des achats responsables.
Cette approche nécessite de se limiter aux marchés de l’emploi que nous maitrisons parfaitement.
Vous avez mis en place un baromètre des emplois de la croissance verte et du développement durable. De quoi s’agit-il ?
Je me permets de vous joindre les liens vers cet outil très utile pour nombre de vos membres.
Ce baromètre est une photographie de l’intégralité des offres d’emploi à une date donnée (en l’occurrence le 15 mars 2012 pour cette seconde édition).
Synthèse : http://www.orientationdurable.com/wp-content/uploads/2012/04/barometre-seconde-edition.pdf
Analyse complète : http://www.orientationdurable.com/wp-content/uploads/2012/04/Barometre-II-analyse.pdf
On y apprend notamment que le développement durable correspond à un peu plus de 1 200 offres d’emploi et que ce marché de l’emploi de deux réels marchés (EnR et efficacité énergétique) et de nombreuses petites niches (achats responsables, mobilité durable, agenda 21…)
En tant que membre du réseau Entrepreneurs d’avenir, quelles sont vos attentes et comment comptez-vous vous y investir ?
Notre attente principale est de trouver des alliés pour de nombreux combats indispensables à la réussite de certains objectifs du développement durable.
Je pense notamment à l’obligation de reporting extra-financier qui permettrait aux consommateurs de comparer les produits responsables et les autres, aux aides que les start-ups les plus innovantes des EnR ou de l’EE sont en droit d’attendre du gouvernement mais aussi aux enjeux sociaux trop souvent oubliés devant l’urgence environnementale.
L’investissement le plus logique pour nous est la production ou coproduction de contenu qui est au cœur de notre stratégie de développement mais nous sommes très ouverts à toute autre proposition !
Crédit photo : Darnel Lindor