Novo Nordisk : L’entreprise pionnière pour une santé en transition
Etienne Tichit, Directeur général de Novo Nordisk, lève le voile sur un secteur de la santé en pleine transition. Ce secteur fait face à de nombreux enjeux comme la lutte des maladies chroniques (obésité) ou la santé connectée. De leur combat pour l’accès aux soins à leur fort engagement environnemental, le groupe Novo Nordisk impulse le changement.
Entrepreneur d’avenir : La santé prend une place essentielle dans nos vies, nos sociétés et nos économies. Novo Nordisk était partenaire de l’Université de la terre, les 25 et 26 novembre derniers à l’UNESCO, dont « La vie à l’heure des grandes transitions » était le thème fédérateur. Comment le secteur de la santé participe à ce monde en transition ?
Etienne Tichit : La santé a toujours figuré parmi les préoccupations prioritaires des Français. Aujourd’hui nous raisonnons parcours de santé et parcours de vie, ce qui veut dire que l’on cherche à préserver le capital santé des individus d’une part et d’autre part à appréhender la santé avec une vision plus globale. Face à l’explosion de certaines maladies chroniques telles que le diabète et l’obésité, il devient urgent d’investir le champ de la prévention dans nos politiques de santé. Et au-delà de la prise en charge thérapeutique, la santé connectée est aussi une révolution qui pourrait contribuer au mieux vivre avec la maladie au quotidien. Novo Nordisk accompagne toutes ces transitions.
Votre groupe Novo Nordisk a comme mission d’impulser le changement pour vaincre le diabète et d’autres maladies chroniques graves telles que l’obésité, les maladies hémorragiques rares et les troubles de la croissance. Quels sont les progrès réalisés pour ces maladies qui pour certaines sont accrues par nos modes de vie ? Quelles solutions proposez-vous notamment pour les populations pauvres où l’accès au soin est coûteux ?
Il y a différentes façons de faire progresser les prises en charge. Développer des solutions thérapeutiques capables de retarder l’apparition de complications en est une ; par exemple, dans le diabète, au-delà d’agir sur la glycémie, apporter en plus une protection cardiovasculaire. Une autre voie de progrès consiste à passer d’une prise quotidienne à une prise hebdomadaire du traitement ou encore de parvenir à mettre au point une forme orale au lieu de l’injectable. D’une manière générale, nous nous attachons à comprendre les attentes des patients pour apporter des solutions qui changent réellement leur quotidien, qui allègent leur charge mentale, qui font une différence dans leur parcours de vie. En d’autres termes, l’enjeu est de leur permettre d’avoir une vie professionnelle, de construire des projets, de pratiquer leur sport favori…
Nous agissons aussi pour que nos solutions de santé soient accessibles au plus grand nombre. Par exemple, nous fournissons la moitié de l’insuline dans le monde et 10% de cette insuline est mise à disposition dans le cadre de programmes ciblant les populations vulnérables.
Nous avons plusieurs dispositifs : politique de prix différenciés, soutien pérenne à la World Diabetes Foundation, créée il y a 20 ans à l’initiative de Novo Nordisk, programmes Changing Diabetes in Children qui permet déjà de traiter plus de 30 000 enfants diabétiques – nous visons 100 000 en 2030 -, partenariat avec l’Unicef afin de prévenir l’obésité infantile ou encore programmes dans l’hémophilie… Nous pourrions multiplier les exemples parce que notre souhait est de co-construire localement avec l’ensemble des acteurs des solutions qui répondent spécifiquement aux besoins locaux.
Vous êtes connus pour votre fort engagement environnemental : Pouvez-vous expliquer comment cela se concrétise ? Où en est le secteur pharmaceutique dans la décarbonation de ses activités ?
Depuis fin 2020, l’ensemble de nos usines fonctionnent à partir de sources d’énergies renouvelables. A titre d’exemple, à Chartres, l’un des 5 sites de production stratégiques du Groupe, l’installation d’une chaudière biomasse s’est imposée comme une solution d’avenir. Nous avons ainsi un partenariat avec l’Ademe pour utiliser un combustible naturel : des résidus de bois des forêts environnantes. Nous économisons ainsi 5 500 tonnes de CO2 par an, c’est l’équivalent des émissions annuelles de 4 110 voitures en moins. Novo Nordisk Paris-La Défense n’est pas en reste, nous avons également un plan d’action environnemental ambitieux et nous sommes reconnus pour cela, c’est pourquoi le Conseil national de l’industrie et la Fédération Française des Industries de Santé m’ont confié la feuille de route décarbonation de la filière. Je suis très fier de partager l’expérience Novo Nordisk avec d’autres entreprises de santé, car beaucoup reste à faire.
Vous avez un site industriel important à Chartres. Vous êtes le premier employeur privé d’Eure-et-Loir. Comment attirer les talents alors que l’on voit se développer un mouvement de désengagement des salariés et notamment des jeunes ?
Attirer puis retenir les talents est un enjeu majeur pour nous. Pour offrir plus de santé au plus grand nombre, nous augmentons la production sur tous nos sites. Cela se traduit par 150 postes en recrutement en 2022 à Chartres. Certains profils sont difficiles à trouver, c’est pour cela que nous avons mis en place notre propre centre de formation pour renforcer l’expertise de nos collaborateurs et répondre à nos besoins. Les jeunes générations sont en quête de sens, nous nous remettons en question en permanence afin d’offrir un cadre de travail attractif et inclusif. Nous avons une force dans notre secteur : nous produisons des médicaments qui sauvent des vies.