Deléage, un virage éco responsable pour la signalétique
Le développement durable, ça concerne aussi la signalétique des événements. C’est justement le cœur de métier de Deléage, dont les installations « vertes » ont contribué au succès du Parlement des Entrepreneurs d’avenir, au mois de janvier. Explications.
Si le Parlement des Entrepreneurs d’avenir, en janvier dans les locaux de l’OCDE, a été un succès, c’est aussi grâce à la signalétique mise en place. Et ce gros travail, qui comprend les éléments de décoration, l’information, l’affichage, l’accueil, est l’œuvre de Deléage, une entreprise spécialisée dans la signalétique des salons et événements.
Les halls et les amphis de l’OCDE, Deléage les connaît par cœur puisqu’elle les a décorés plusieurs fois. Mais ce choix s’est aussi imposé parce qu’elle est une pionnière du développement durable dans le secteur de la signalétique.
En 30 ans, cette entreprise a su négocier habilement deux virages, celui du numérique au tournant du siècle, et celui du développement durable dans les années 2000. « Au départ, nous étions une petite société qui faisait du collage et de la décoration sur vinyle », se souvient Virginie de Neuville, fondatrice de Deléage. « Aujourd’hui nous sommes devenus une entreprise complète de la signalétique, avec un panel de produits très vaste, jusqu’à la pose sur site. »
Se verdir ou mourir
Son engagement dans le développement durable a commencé il y a une quinzaine d’années. « La Chambre de commerce et le Conseil général des Hauts-de-Seine m’avaient conseillé d’adapter mon business model à l’écologie, sinon on était mort ! »,
Deléage a d’abord formé toute son équipe au tri des matières recyclables. Puis elle a verdi ses prestations pour qu’elles soient plus respectueuses de l’environnement : impressions numériques écologiques, totems et enrouleurs recyclables, écostickers, matériel de stand en bambou… « Ces produits ne contiennent pas de PVC ni de phtalates et contribuent à la replantation d’arbres. Le gain écologique est réel. »
L’entreprise utilise un outil qui mesure l’impact carbone de ses produits. Par exemple, il arrive qu’une bâche « écologique » en provenance de Chine soit écologiquement moins intéressante qu’une bâche conventionnelle produite plus près.
Elle a imaginé un protocole de fonctionnement, avec des référents et un pilote. Petit à petit, une culture d’entreprise a fini par s’installer. « Mettre en place des process oblige les salariés à échanger entre eux, et ça m’a servi de guide pour mieux structurer mon entreprise et la rendre plus cohérente. »
Des produits plus compétitifs
La part des produits écologiques dans son activité, autour de 30 % aujourd’hui, continue d’augmenter. Il faut dire que, les volumes aidant, les produits écologiques deviennent de plus en plus compétitifs. « Il nous arrive d’en distribuer aux clients sans leur en parler, comme le PVC bio, qui est une couche d’impression PVC réduite au minimum. »
Quant aux clients, ils en réclament de plus en plus. « La demande pour des prestations écologiques grimpe à une vitesse exponentielle, et les clients en font une priorité à égalité avec le prix », observe Virginie de Neuville, qui est aussi membre du réseau Managers de l’environnement.
Ces efforts ont payé. Dès septembre 2008, Deléage a été récompensée par le label Imprim Vert. Un an après, en septembre 2009, elle obtenait l’ISO 14001, une certification qui a fait d’elle l’un des rares acteurs certifiés du secteur de la signalétique. « La certification est un atout essentiel pour répondre à des appels d’offre, elle donne une dimension de sincérité à notre démarche, et j’y tiens beaucoup », insiste Virginie de Neuville. « Parce que dépenser de l’énergie pour ‘faire croire’ qu’on fait des efforts plutôt que d’en faire vraiment, ce n’est pas mon truc. Mon credo, c’est la transparence. »
Pas question de s’arrêter en si bon chemin. Une démarche de développement durable est un work in progress, et Deléage s’est engagée à respecter toutes les lois et réglementations en vigueur sur le sujet.
La signalétique écologique vue par Deléage
Pascal de Rauglaudre