L’ESME, une école d’ingénieurs engagée pour la durabilité et la transition des organisations

En devenant Société à Mission en 2021, l'ESME se distingue en alliant excellence académique et engagement sociétal. L’école d’ingénieurs met un accent particulier sur la préparation de ses étudiants aux défis environnementaux et sociaux, à travers une réforme pédagogique ambitieuse et des actions concrètes pour réduire son empreinte écologique.

 

Entrepreneurs d’avenir : L’ESME est devenue, en 2021, une Société à Mission, ce qui est encore rare dans le monde universitaire. En tant qu’école d’ingénieurs, quels sont vos objectifs et comment allez-vous les mettre en place ?

Véronique BONNET : En effet, l’ESME est parmi les premières écoles d’ingénieurs françaises à avoir adopté cette forme juridique innovante, valorisant l’engagement et la capacité des entreprises à agir à la fois pour le développement économique et pour la planète.

Cette évolution, rendue possible par la loi PACTE, illustre une volonté forte d’allier excellence académique et engagement sociétal. Suite à une réflexion approfondie menée en interne, nous nous sommes fixé trois objectifs ambitieux.

Au cœur de nos priorités : la préparation d’une nouvelle génération d’ingénieurs sensibilisés aux enjeux environnementaux. Nous avons pour ambition de développer les compétences de professionnels capables d’intégrer les défis de durabilité dans leurs prises de décision.

L’égalité des chances représente le deuxième axe de notre démarche. L’ESME s’investit pour assurer la réussite de chaque étudiant, sans distinction de genre, d’origine sociale ou géographique.

Le troisième engagement majeur se concentre sur l’écosystème global de l’école. Pour concrétiser cette ambition, l’ESME investit dans la formation de ses enseignants / personnels et développe ses relations avec des partenaires entreprise pour les impliquer dans cette démarche.

 

Les formations de l’ESME orientent notamment les étudiants vers les secteurs de l’énergie et des technologies numériques, qui peuvent jouer un rôle clé dans la transition écologique. Les exigences de la société envers ces secteurs se renforcent et mettent en jeu la construction d’un avenir durable. Comment adaptez-vous vos parcours pédagogiques pour former des ingénieurs de demain capables de répondre aux attentes sociétales actuelles et futures ?

En devenant société à mission, nous avons initié une transformation profonde, touchant à la fois notre gouvernance, avec la mise en place d’un comité de mission, notre organisation, grâce à l’implication active de notre corps professoral et de nos partenaires, et bien sûr, nos programmes. Une réforme pédagogique ambitieuse a entièrement refondu notre référentiel de compétences pour y intégrer systématiquement la prise en compte des enjeux de durabilité.

Concrètement, le nouveau référentiel de l’ingénieur ESME se distingue par des compétences novatrices telles que : « concevoir des systèmes et services innovants et durables », « analyser de manière systémique et holistique l’impact des activités humaines sur les écosystèmes et le climat », « développer une pensée critique pour éclairer la prise de décision », ou encore « conduire des transformations organisationnelles avec éthique et responsabilité ». Ces compétences traduisent notre ambition de former des ingénieurs capables d’allier performance et impact positif, tant individuel que collectif.

Ce projet, à la fois visionnaire et indispensable, s’est appuyé sur un travail d’ingénierie pédagogique en profondeur. Depuis 2020, le comité de direction, en collaboration étroite avec nos équipes enseignantes et pédagogiques, a réinventé les contenus, les méthodes, et les outils d’apprentissage pour répondre aux défis de demain.

 

Au-delà de vos objectifs pédagogiques, quelles sont les actions concrètes mises en place par l’établissement pour améliorer ses impacts et renforcer son rôle d’école engagée ?

Au-delà des cours, un des leviers les plus importants pour une école est la dynamique de la vie étudiante et associative qui se développe entre ses élèves. Nous avons donc engagé des moyens importants humains et financiers pour que la vie étudiante à l’ESME contribue fortement et positivement à notre impact socio-écologique. Cela passe bien entendu par le financement de projets directement liés à la protection de l’environnement ou à la lutte contre les discriminations, mais également par la formation et l’accompagnement des acteurs de la vie associative de l’école. Depuis que nous sommes société à mission nous avons pour cela créé un poste dédié à cet accompagnement et chaque projet pour obtenir la validation et/ou le financement de l’école, doit démontrer la prise en compte de ses impacts sociaux et environnementaux.

Par ailleurs, en partenariat avec Vinci Energies, l’ESME a réalisé un bilan carbone sur l’ensemble des 3 scopes et a mis en place un plan d’actions visant à réduire son empreinte carbone. Cette action est intégrée à ces objectifs de société à mission et est suivi dans ce cadre par le comité de mission et lors de l’audit OTI qui entérine cette qualité.

Enfin l’école a engagé un plan de formation très ambitieux de ses enseignants (en partenariat avec le campus de la transition) et de tous ses salariés (en partenariat avec Climat’Sup du groupe INSA).

 

Vous interviendrez à l’Université de la terre en mars 2025 lors d’une session dédiée à l’engagement des équipes dans les entreprises, sur les dynamiques de transition. Préparez-vous les futurs ingénieurs à devenir des acteurs déterminants dans les transitions des organisations ?

C’est l’un de nos objectifs. L’avènement de l’intelligence artificielle, l’urgence climatique, la préservation des ressources et de la biodiversité, sont au centre de toutes les réflexions et doivent désormais guider toutes les décisions. Elles nécessitent des capacités à évoluer dans des environnements qui atteignent des niveaux de complexité et d’incertitude inédits, qui nécessitent de revoir complétement les processus de pilotage des projets et des organisations. Pour préparer nos futurs diplômés à faire face à ces situations, nous devons donc démultiplier les expériences, les confronter à des situations imprévues, les habituer à collaborer avec des experts d’autres domaines et d’autres cultures, leur donner le goût de l’inconnu et de la découverte.

 

L’ESME organise prochainement une exposition liant Art et numérique. Pourriez-vous nous présenter cette démarche ?
La question de savoir si la technologie nous éloigne de notre humanité revient fréquemment dans les débats. L’exposition d’art numérique Humain Re-Connection organisée par l’ESME est une invitation à repenser le rôle de la technologie dans nos vies et à redécouvrir la poésie qui se cache dans les algorithmes, les particules élémentaires et les interfaces interactives. Après une première édition dédiée au vivant avec « Nature Re-Connection », ce parcours artistique immersif nous plonge dans un univers où l’humain et la technologie entrent en dialogue. Il a pour but de faire réfléchir les lycéens et le public à la place de l’humain dans l’innovation.

L’exposition sera ouverte au public du 22 au 25 janvier 2025, sur notre campus parisien, situé au 34 rue de Fleurus, dans le 6e arrondissement. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire via ce lien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

Je m'inscris à la newsletter