Pour un habitat humain et durable la Fondation MACIF s’engage

La Fondation Macif soutient des initiatives et projets innovants à impact social depuis 1993. Quel est le bilan presque que 30 ans après ?

Marcela SCARON : En près de 30 ans, ce sont environ 5 000 projets socialement innovants qui ont été soutenus dans les territoires et au national. Au fil du temps, nous avons progressivement centré notre action autour de  4 domaines essentiels à la vie de nos concitoyens : mobilité, habitat, santé et finance solidaire. Avec  un fil rouge : celui de l’innovation sociale. Notre dynamique est en cohérence avec les valeurs de la Macif : être vecteur de transformation sociale avec une vision sociale et environnementale.

Depuis 30 ans, nous avons développé un véritable réseau sur les territoires. Grâce à cet ancrage territorial fort – qui repose à la fois sur nos salariés et sur nos élus – nous disposons d’une connaissance fine des besoins des citoyens et des acteurs de l’intérêt général.  Notre action peut relever du soutien dès l’émergence mais aussi, lorsque l’expérimentation est concluante, à son essaimage. Nous avons par exemple accompagné le lancement  d’Unis Cité et des Jardins de Cocagne. Aujourd’hui, nous les soutenons dans d’autres projets expérimentaux toujours socialement innovants.

Elle s’engage dans une nouvelle orientation pour 2022/2023 qui est l’Habitat. Pour quelles raisons elle souhaite s’investir financièrement, stratégiquement et humainement ?

Au delà du financement et de l’accompagnement, nos partenaires reconnaissent notre apport sur la mise en réseau d’un écosystème. Dans le cadre de cette deuxième orientation « Habiter durablement, habiter autrement pour mieux vivre ensemble », c’est également cette dynamique que nous pousserons. Certes nous poursuivrons le soutien à des projets relevant de l’accès à un habitat sain à tous les âges de la vie et à un cadre de vie qui facilite l’épanouissement de tous. Mais nous mettrons aussi en œuvre des démarches collectives. L’objectif est de faire se rencontrer des structures qui œuvrent à cette thématique de l’habitat mais qui n’ont pas toujours le temps ou le réflexe d’échanger. L’objectif restera le même : échanger des bonnes pratiques, construire des outils communs pour mutualiser les constats, les solutions et en faire bénéficier au final nos publics fragilisés sur ce domaine : jeunes, ménages précaires, personnes âgées etc.

Quelles sont les premières actions que la fondation va mettre en place pour répondre à ce défi majeur d’habiter durablement et autrement notre planète ?

Nous sommes en train de travailler à un appel à projets avec un grand bailleur social pour soutenir de nouvelles expérimentations sur des projets innovants en lien avec les habitants autour de l’agriculture urbaine, du sujet « du déchet à la ressource » ou encore du mieux-être par le sport ou la santé. Un groupe de travail sur la problématique d’accès au logement des jeunes sera également mis en place en partenariat avec l’Avise avec des acteurs de la solidarité et de l’habitat pour construire des solutions communes. Et nous allons également participer aux travaux de l’ONPE pour mieux cerner les problématiques liées à la précarité énergétique dans le logement.