« En Bretagne, le digital est en plein boom »
La Bretagne, nouvelle terre de conquête pour les entrepreneurs ? Le 15 février les Entrepreneurs d’avenir organisent un Happy Business à Rennes, en partenariat avec Xavier Bourhis, agent Generali pour la région Bretagne. L’occasion de faire le point sur un territoire en pleine mutation économique, où l’économie digitale est en train de bousculer les secteurs d’activité traditionnels. Un grand bol d’optimisme en ce début d’année 2018 !
Mardi 23 Janvier 2018
Entrepreneurs d’avenir bretons, bloquez la date du 15 février ! Ce jour-là aura lieu le premier Happy Business de Bretagne, plus précisément à Rennes. Xavier Bourhis, agent Generali pour la région Bretagne, qui gère les agences de huit grandes villes de la région, participe à l’organisation de l’événement, il explique comment il se déroulera.
Entrepreneurs d’avenir – Le prochain Happy Business a pour slogan « Comment mon territoire me rend plus fort ? » Comment la Bretagne vous rend-elle plus fort ?
Xavier Bourhis – Tout d’abord, 80 % de nos clients proviennent du territoire breton ! Et puis nous sommes spécialisés sur un marché spécifique : le yachting. Il est plus cohérent d’être l’assureur référent du yachting en Bretagne qu’en Rhône-Alpes ! Du point de vue business, l’enjeu pour nous aujourd’hui consiste à trouver le bon équilibre entre services digitaux et proximité : nous voulons que nos clients puissent nous joindre et aussi nous rencontrer, ce qui peut être compliqué en province.
Nous développons au nom de Generali des actions de mécénat et de sponsoring sportif, culturel et humanitaire en direction du territoire, pour ramener sur le territoire breton des emplois et des ressources, qu’elles soient financières ou autres.
Quel regard portez-vous sur l’entrepreneuriat breton en 2018 ?
Il est dominé par le secteur agro-alimentaire bien sûr, mais la dynamique du digital est spectaculaire, contre toute attente ! Voyez la West Web Valley de Brest, ou encore Quimper, qui abrite le siège breton de Bolloré. Des fonds d’activité liés à l’océan sont en train d’apparaître, pour exploiter ses immenses ressources. Les algues, par exemple, offrent une multitude d’usages. Une société a découvert que l’on pouvait créer du sang humain à partir d’un ver marin. Et les énergies renouvelables, l’éolien et l’hydrolien, ont un potentiel très prometteur.
Où en sont les Entrepreneurs d’avenir en Bretagne ?
Pour l’instant ils ne sont pas très nombreux, une cinquantaine environ. C’est normal, la Bretagne est un peu excentrée. Mais je compte bien développer le réseau dans la région, par exemple en reproduisant le modèle du Happy Business sur l’ensemble du territoire, à Brest et à Lorient.
Dans quelles conditions aura lieu le prochain Happy Business ?
Pour accueillir la trentaine d’invités, nous avons réservé l’auditorium du Centre culinaire contemporain pendant trois heures. La rencontre commencera par les pitches des participants pendant 1h30 : chacun sera invité à présenter son business en deux minutes, ni plus ni moins. C’est un exercice très vivant, et je vais essayer de récupérer un gong pour sonner les deux minutes : gare aux bavards ! Après les pitches, nous resterons sur place pour un moment d’échanges et de convivialité.
Comment communiquez-vous sur ce rendez-vous ?
Nous appelons les entrepreneurs puis nous leur envoyons un mail pour confirmer l’inscription. Nous comptons aussi sur le bouche à oreille et la cooptation entre entrepreneurs. Une vingtaine de participants sont déjà inscrits, parmi lesquels 727 Sailbags ou Bouge ta boîte, et nous espérons en convaincre vingt autres, comme Ecotree, une entreprise du Finistère qui aide les particuliers à se constituer un patrimoine forestier.
Plus généralement, comment voyez-vous les choses pour l’année 2018 ?
Avec beaucoup d’optimisme ! Je suis impatient et très curieux de vivre les transformations et la révolution que nous avons la chance de vivre. L’intelligence artificielle, en particulier, me passionne et m’inquiète un peu tout à la fois : quelles seront ses implications sur nos vies et nos métiers ?
Propos recueillis par Pascal de Rauglaudre