Kedge accueille les Entrepreneurs d’avenir à Bordeaux

Le prochain Parlement des Entrepreneurs d’avenir se tiendra à Bordeaux les 8 et 9 décembre prochains, sur le campus de Kedge et à l'Hôtel de Région. Thomas Froehlicher, le directeur de Kedge, s’est donné pour objectif de faire de la business school une référence mondiale en matière de RSE. Dans une interview, il décrypte les actions de l’école pour atteindre cet objectif et il explique pourquoi il a accepté d’accueillir les Entrepreneurs d’avenir.



Le prochain Parlement des Entrepreneurs d’avenir se tiendra les 8 et 9 décembre prochains, sur le campus de Kedge, à Bordeaux. La business school s’est donné pour objectif de devenir une référence mondiale en matière de RSE, comme le rappelle ici Thomas Froehlicher, son directeur.

Entrepreneurs d’avenir – Pourquoi avez-vous accepté d’accueillir le Parlement des Entrepreneurs d’avenir ?

Thomas Froehlicher – La philosophie de l’entrepreneuriat du réseau des Entrepreneurs d’avenir correspond tout à fait à celle que nous essayons de cultiver chez les étudiants de Kedge. Nous avons vocation à transformer à la fois des personnalités, des entreprises, des organisations, et surtout à peser sur un environnement sous toutes ses formes, jusqu’au niveau de la planète. Ces valeurs clés sont contenues dans notre baseline : “Create Care Share”, c’est-à-dire créer dans une logique de partage, avec une dimension très forte de responsabilité sociétale.


Des échanges sont-ils prévus entre les Entrepreneurs d’avenir et les étudiants ?

Nous allons proposer à quelques-uns de nos professeurs de participer aux interventions pour cadrer une session, amener un éclairage, et puis parallèlement créer des relations directes avec des étudiants, qui sont extrêmement intéressés par les thématiques abordées. Nous sommes en interaction étroite avec le tissu associatif étudiant, et tous ceux qui travaillent sur le développement de nouvelles activités pendant leurs études.


Les étudiants sont-ils intéressés par un point de vue plus responsable sur l’entreprise ?

Ils n’ont jamais été autant demandeurs de sens, notamment au début de leur vie professionnelle. Il y a une vraie demande pour des entreprises à taille humaine, ainsi qu’une forte augmentation du nombre d’étudiants qui veulent créer leur entreprise. La responsabilité affichée par les petites entreprises les attire. C’est une lame de fond concrète et positive, qui vient aussi avec la dimension internationale que nous donnons aux cursus : vivre à l’étranger ouvre le regard des étudiants et modifie leur rapport à l’entreprise.


Kedge est partenaire fondateur du Sulitest (pour Sustainability literacy test). En quoi ce test consiste-t-il ?

Le Sulitest, c’est une sorte de Gmat [un test en langue anglaise qui mesure les compétences nécessaires à l’étude du management en MBA] du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises. Nous en avons eu l’idée en 2012 pendant Rio+20, la conférence des Nations-Unies sur le développement durable. Il sert à mesurer la sensibilité des étudiants aux problématiques environnementales et sociales, dans une optique adaptée au monde des entreprises. Il est déjà partagé par une communauté de 445 établissements d’enseignement supérieur, dans 51 pays, avec le soutien de l’ONU et de l’UNEP (Programme des Nations-Unies pour l’Environnement).

Concrètement quel est son contenu ?

C’est un questionnaire à choix multiple composé de 50 questions sur le changement climatique, les émissions de CO2, les institutions internationales, etc. Il s’effectue en ligne, pendant une trentaine de minutes. Un tiers des questions porte sur les pays, les deux autres tiers concernent le reste du monde. C’est aussi un outil qui permet de former de manière transversale à des enjeux très spécifiques dans des domaines variés, achats, supply chain, finance…

Quels sont les autres engagements de Kedge sur les formations au management responsable ?

Il y en a plusieurs, mais parmi eux, je citerais surtout la recherche académique. Dans notre plan stratégique pluriannuel, nous avons aussi monté une équipe de haut niveau dédiée aux domaines du développement durable et de la responsabilité sociale. C’est l’une des trois meilleures équipes de recherche de l’école, elle est composée de dix professeurs à temps plein qui publient dans les plus grandes revues internationales, de rang 1 et 2. Sur 188 articles publiés dans des revues à comité de lecture, 136, soit 72 %, apparaissent dans le classement du CNRS. Cette expertise se diffuse également par le biais de conférences, de contrats avec des entreprises et la publication d’ouvrages spécialisés.

SULITEST

Texte Pascal de Rauglaudre

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