Lydia, un moyen de paiement vraiment universel
Face à la multiplication des moyens de paiement, Lydia propose une solution simple, sûre et accessible au plus grand nombre.
Pourquoi un nouveau moyen de paiement ? « Aujourd’hui, on peut payer de 300 façons différentes : espèces, chèque, carte bancaire, mais aussi virements et tickets restaurant… », poursuit Cyril Chiche. « Et pourtant, aucun de ces moyens n’est vraiment universel, y compris la carte bancaire : quel besoin d’avoir une carte Visa acceptée au Kazakhstan si on ne peut pas régler un proche avec ? » Les espèces ne sont pas acceptées par les sites marchands mais elles sont nécessaires pour prendre le taxi. Et il faut un chéquier ou un TIP pour régler le médecin, l’eau ou l’électricité. « On est habitué à gérer cette complexité, mais la révolution des contenus, induite par internet, vise à fluidifier et à simplifier tous ces points de friction. »
Une application ultra-sécurisée
Le succès d’un moyen de paiement dépend avant tout de sa sécurité. Celle de Lydia est garantie de plusieurs façons. Tout d’abord, l’application, comme toutes les sociétés qui opèrent ce genre de services en France, est agréée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR), qui dépend de la Banque de France et régule de la même manière toutes les sociétés financières, depuis les startups jusqu’aux grandes banques. « Il nous a fallu deux ans pour faire valider Lydia par l’APCR et le rendre conforme aux standards de sécurité bancaire et informatique français », explique Cyril Chiche.
Par ailleurs, Lydia ne conserve pas les numéros de cartes bancaires : comme l’exige la réglementation bancaire, ces numéros sont chiffrés et stockés sur un serveur Payline, leader français des paiements par carte sur Internet, à l’instar de tous les commerçants en ligne du type Amazon. Elle est aussi sécurisée par un login et un mot de passe, et chaque transaction est authentifiée par un code PIN à quatre chiffres, et par un jeton unique impossible à falsifier.
Une croissance très prometteuse
Parmi les paiements pouvant être effectués au moyen de Lydia, ceux des supermarchés : le client écrit le montant à régler sur son smartphone et tape son code de sécurité, l’application génère un QR code unique et éphémère (il ne dure qu’une minute), et le commerçant la scanne avec sa douchette équipée du logiciel Lydia Pro. « Le QR code n’est peut-être pas à la pointe de la technologie, mais il amène un niveau de sécurité supplémentaire. Notre vision : zéro hardware supplémentaire, pour permettre une adoption simple et peu coûteuse. »
Avec près de 100 000 utilisateurs, et une présence très forte chez les 18-30 ans (80 %), la croissance de Lydia est prometteuse. D’ici fin 2015, Cyril Chiche a bon espoir de dépasser les 200 000. 110 campus sont déjà équipés du système, ce qui assure un usage quasi-quotidien de l’application, avec un taux de réutilisation de 87 %. Lydia vise les campus restants, mais aussi le e-commerce et les réseaux. Quant à l’international, « nous espérons lever plus de 10 millions d’euros début 2016 pour nous y déployer », prévoit Cyril Chiche.
LYDIA
Dominique Pialot et Pascal de Rauglaudre