Capucine Fandre – Séance Publique
Agence conseil en affaires publiques, Séance Publique développe des approches méthodologiques rigoureuses. Elle prend en compte et promeut au quotidien des objectifs de responsabilité sociale globale. Elle est labellisée LUCIE.
Séance Publique est engagée dans une démarche de “Lobbying responsable” ; pouvez-vous expliquer votre engagement ?
Depuis 2008, Séance Publique est engagée dans une démarche de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) qu’elle a prolongé dans une réflexion sur les enjeux de responsabilité dans le dialogue entre décideurs publics et privés. Nous avons initié une concertation avec des experts, des professionnels et académiques et des parlementaires, afin d’aboutir à la traduction concrète de ce que peuvent être les exigences d’un lobbying responsable pour une société de conseil en affaires publiques.
Cinq exigences déclinées chacune en critères qui guident la pratique de notre métier : transparence, dialogue, respect des règles et usages au sein des institutions, déontologie, responsabilité.
Vous intervenez souvent sur des situations de crise : quel est alors votre rôle ? Et, comment est perçue votre activité de lobbying ?
Nous intervenons pour des entreprises, des organisations ou des fédérations professionnelles, sur des enjeux de politique publique. En effet, nous sommes missionnés le plus souvent sur des situations de crise qui peuvent être des interventions sur des textes de lois. Mais la difficulté économique actuelle peut en effet nous amener à traiter des sujets plus difficiles tels que des fermetures de sites, des plans de licenciement ; Dans ce cas, notre mission aux côtés des avocats et des spécialistes sociaux consiste à aider l’entreprise dans sa relation avec l’Etat et avec les collectivités.
Dans les territoires, il s’agit le plus souvent en relation avec les collectivités de rechercher des projets qui puissent permettre de poursuivre des activités.
Notre métier consiste dans ce cas à travailler sur les arguments et positionnements, à conseiller les dirigeants, à organiser et préparer des rendez-vous.
Il s’agit toujours de favoriser le dialogue et la concertation en toute transparence avec les parties prenantes du dossier. Nous recherchons toujours pour nos clients les décisions et positions les plus responsables même s’il est toujours difficile de faire accepter un licenciement et même quand l’entreprise est en situation difficile.
Quels sont vos projets d’avenir ? Pourraient-ils se mailler avec Entrepreneurs d’avenir ?
La question posée précédemment est un véritable sujet de réflexion. Un entrepreneur d’avenir peut-il rencontrer des difficultés économiques ? Peut-on être un entrepreneur d’avenir et annoncer des mauvaises nouvelles et des licenciements ? Quelle attitude de l’Entrepreneur d’avenir dans des situations économiques difficiles ? Quel dialogue social dans ce cas ? Les responsables d’entreprises sont-ils toujours face à face ? Quel mode de négociation et de dialogue paraitrait équitable dans l’intérêt de tous ? Le fait de mettre l’Etat à la table de négociation favoriserait-il ou pas cette démarche ?
Vous avez largement contribué au réseau (action auprès des candidats aux élections régionales en 2010, Appel pour un Made in France d’avenir en 2012…), comment souhaitez-vous vous y investir dans la perspective du prochain Parlement des Entrepreneurs d’avenir en 2013 ?
Je trouverai intéressant en 2013 de faire une première analyse des démarches d’entreprises responsables et de les poser en lien avec les difficultés économiques ? Les Parlements précédents ont consisté à présenter des expériences toujours positives et enthousiasmantes ; je trouverai intéressant de reprendre tous ces cas, d’analyser les résultats économiques, sociaux, humains afin de pouvoir rechercher avec finesse et honnêteté les indicateurs clés qui permettraient de nous aider tous à des Entrepreneurs d’avenir.
Cette démarche m’intéresserait ; Je suis ouverte également à participer à d’autres initiatives telles que la préparation des élections municipales de 2014 : quels messages passer aux futurs candidats ?