Parlement des Entrepreneurs d’avenir : interview Geneviève Ancel
Parlement des Entrepreneurs d’avenir : interview Geneviève Ancel
Geneviève Ancel est coordinatrice des « Dialogues en Humanité » qui se déroulent à Lyon début juillet. « Dialogues en Humanité », depuis 2006, revisitent la question humaine à l’aune du XXIe siècle, recréant la fonction de l’arbre à palabres au Parc de la Tête d’Or. De nombreux ateliers et animation sont proposés, respectant toujours les principes de la bienveillance, de la qualité d’écoute, de l’égalité de tous et de la liberté des propos.
Pour Geneviève Ancel, ce qui est intéressant avec Entrepreneurs d’avenir, c’est de pouvoir relier les initiatives entre elles et contribuer ainsi à l’essaimage et la réciprocité des savoirs. Et puis, être en rapport avec Entrepreneurs d’avenir, c’est aussi poser « un défi » à ce réseau, sur sa capacité à savoir et pouvoir se relier avec « Dialogues en humanité ».
Matière à réflexion/action dans les débats ?
J’aime noter quelques phrases qui me marquent. Voici celles que j’ai relevées lors de la première table ronde : « Nous sommes pollués par l’argent « ; « Il faut rêver très très haut » ; « En sortant de prison, il vaut mieux avoir affaire à un cheval qu’à une assistante sociale ».
Quel avenir souhaitable pour « Dialogues en humanité » ?
Que l’essaimage de « Dialogues en humanité » se poursuive en France et ailleurs, et toujours en évitant l’écueil d’une organisation centralisée.
Deux actions prioritaires pour arriver à ce futur souhaitable ?
D’abord par un lâcher prise, ensuite en sachant incarner… tout en s’effaçant quand il le faut.
Trois adjectifs pour l’entreprise de demain ?
Il y a une dimension de joie et de bonne humeur, et aussi le sentiment et la jouissance d’inventer quelque chose qui rapporte beaucoup plus pour un monde plus humain.
Grandir en humanité ?
Dire ce que je fais, faire ce que je dis, en étant cohérente par rapport à moi, à mes proches, et au monde.
Grandir sans renier ses valeurs ?
C’est ne pas se tromper d’objectif, car il y a aujourd’hui un énorme leurre dans cette volonté de maîtrise… improbable, ce court-termisme et cette financiarisation.
Des idées pour le prochain Parlement ?
Se donner pour objectif de repérer les potentialités créatrices, les résistances.
Présenter des exemples provenant du monde entier, du « Printemps arabe », au Brésil, en passant par l’Inde et l’Afrique : il émane de ces pays-là des capacités créatrices incroyables dont on a besoin ici. Inviter plus de femmes, car la parité permet l’émergence de potentialités créatrices et de valeurs féminines qui ne sont certes pas l’apanage des femmes mais qu’il faut incarner.
Propos recueillis par Virginie Langlois