Coryne Nicq – Coryne Nicq
Coryne Nicq est directrice de communication en temps partagé et coordonne le réseau Entrepreneurs d’avenir en région Rhône-Alpes.
Votre mission est d’accompagner dans leur développement les chefs d’entreprises, responsables d’associations et porteurs de causes. Comment se matérialise au quotidien votre engagement en matière de RSE et de développement durable ?
J’ai développé un outil d’audit d’image et d’identité qui permet d’identifier la réalité vécue par les parties prenantes des entreprises et organisations. Se questionner sur son mythe fondateur, sa vocation, ses vraies valeurs, ses pratiques quotidiennes pour respecter ses publics tant internes qu’externes, permet de vérifier la congruence de l’ensemble et ainsi de communiquer « juste & vrai », sans faux-semblant. En ce sens, la RSE, au sens de la performance globale*, peut être matière à communiquer dès lors que c’est une réalité vécue et pas seulement souhaitée. Etre dans le déclaratif ne suffit pas et communiquer par la preuve permet certes d’affirmer une posture mais engage fortement. Mon job est d’accompagner les dirigeants sur cette voie de progrès, si nécessaire par transfert de compétences. Cela passe aussi par le fait de refuser une mission quand celle-ci ne correspond pas à ces critères. Et j’ai déjà eu l’occasion de le faire ! Quelle meilleure preuve d’engagement puis-je fournir ?
Vous coordonnez le réseau Entrepreneurs d’avenir en région Rhône-Alpes. Comment envisagez-vous le développement du réseau dans la région (acteurs à mobiliser, actions à engager, etc.) ?
Je dirais d’abord par la cooptation : les Entrepreneurs d’avenir, conscients de l’intérêt d’une telle communauté, en favorisent le développement. Repérer, recruter, communiquer, animer sont mes quatre leitmotivs. Organiser deux fois par an des rencontres de proximité est aussi important pour concrétiser le lien. La presse régionale économique et associative, soucieuse des entrepreneurs, constitue un bon relais. Les représentations régionales et locales des partenaires nationaux sont bien sûr des acteurs à mobiliser, tout comme les collectivités locales qui sont désormais prêtes à « bouger ».
Mais, Rhône-Alpes est une vaste région, avec plusieurs grands pôles d’attractivité qui finalement communiquent assez peu entre eux parce que très forts localement : je pense à Grenoble, Chambéry, Annecy, Oyonnax, St Etienne, Valence, Annonay et bien d’autres. Il va sans doute falloir trouver des relais locaux pour amplifier la communauté des entrepreneurs d’avenir de la région. Et là, c’est la qualité de mon réseau qui va sans doute jouer.
Quelles sont vos attentes pour le prochain Parlement des Entrepreneurs d’avenir ?
J’aime beaucoup l’idée de créer une émotion à cette occasion car l’expérience ainsi partagée d’un groupe d’individus, tous tournés vers une économie plus humaine, me paraît être la plus grande idée des 20 dernières années pour les 20 prochaines. Concrètement, insuffler un supplément d’âme par l’échange de bonnes pratiques, la confrontation des expériences et l’addition cumulée des énergies est un défi pour nous tous. Il s’agit de démontrer qu’être Entrepreneur d’avenir n’est pas juste une vision pour demain mais bien la réalité d’aujourd’hui pour développer l’économie de notre pays.
*développée par le CJD