La révolution potagère est en marche

Le rêve du Tout bio a gagné la fondation Ekibio. Les 6 & 7 avril, Didier Perreol, entrepreneur d'avenir depuis ses débuts, fondateur de "la bio dans les étoiles" a invité des agriculteurs à exprimer leurs idées hautes pour des "potagers bio partout et pour tous".


Le rêve du Tout bio a gagné la fondation Ekibio. Les 6 & 7 avril, Didier Perreol, entrepreneur d’avenir depuis ses débuts, fondateur de “la bio dans les étoiles” a invité des agriculteurs à exprimer leurs idées hautes pour des “potagers bio partout et pour tous”.

L’édition 2017 de « la bio dans les étoiles » est allée à la rencontre de ces paysans généreux qui veulent donner du “bon” à manger pour tous. Au menu de ces deux journées d’avril, projections, débats, dégustations, ateliers, expositions, initiation à la permaculture, ateliers de jardinage et de cuisine… des émulations vertes à tout va.

De réelles concrétisations d’idéaux

Bien qu’encore insuffisant le rêve écologique connaît de réelles concrétisations.

Jean-Guy Henckel et ses jardins de Cocagne, la ferme de Sainte Marthe de Philippe Desbrosses, le conservatoire national de la tomate de Louis Albert de Broglie, MAxime de Rostolan et ses fermes d’avenir, les incroyables comestibles, la ferme du bec Hellouin, les fermes de Gally

Anaïs, dans le documentaire Anaïs s’en va-t’en guerre de Marion Gervais, qui coupe
avec délicatesse ses plantes est aujourd’hui reconnue internationalement
pour ses fleurs et tisanes.

Récemment, un collectif d’artistes, de créateurs et de maraîchers projette de créer une ferme urbaine pour exploiter près de 4 hectares de terres agricoles situées entre les tours de Saint Denis.


To green or not to green

A l’instar de toutes ces reconquêtes potagères, les vergers en ville ont disparus, et la France a perdu en 50 ans 11 millions de paysans, 3 millions d’exploitations. On assiste à un effondrement des petites fermes (9% des fermes perdues entre 2010 et 2017). En parallèle, 4 centrales d’achats se partagent 80% de l’alimentation. Et, les semences sont en berne.

Mais quel est donc notre rapport à la nature, aux cultures et à la nourriture ?
Pourquoi les jardins partagés se multiplient ? Mode ou nécessité ? Produit on vraiment ou fait-on du lien social ?
A la question, l’agriculture urbaine, expression d’une défiance par rapport au système, peut-elle avoir une logique productive, Jacques Caplat répond par l’affirmative.

Les citadins en mal de nature créent des jardins urbains partagés ou changent de vie pour devenir néopaysans, jardiniers, maraîchers ou encore “payculteur”. Ceux-là sont jeunes, diplômés, sûrs d’eux et prêts à tout apprendre.
“Le travail de la terre a des vertus insoupçonnées” affirme Jean-Guy Henckel. Philippe Desbrosses pense que “si l’on veut la paix mettons les gens au jardin”.
Pour Marie Arnould rédactrice en chef du magazine Les 4 saisons “Cultiver ou jardiner en ville est une manière de se remettre dans la terre, dans le cycle des saisons, dans le vivant et de recréer un lien social permanent. Cela permet d’être en responsabilité avec ce que l’on mange.”

Toutes ses pratiques sont liées à la cuisine. Le chef Olivier Roellinger n’attendra pas la fin pour déclarer que “la finalité est bien de se nourrir”. Cultiver bon pour bien s’alimenter, pour partager le plaisir du goût. Tout cela est affaire de santé publique.

Transmettons la terre à nos enfants

Le potager de mon grand-père de Martin Esposito est une vraie ode à la transmission.
Jardiner, cuisiner, bien manger et si tout cela n’était finalement qu’un retour aux sources, soi, son corps, son esprit. Un fort désir de vie… d’envie pour le bien commun. Nous vivons une époque d’engagements collectifs. Roellinger appelle à un soulèvement pacifiste alimentaire.

“Le pouvoir de transmettre aux générations futures est entre nos mains ne lâchons rien” conclut le champion des villes en transition, Rob Hopkins. La tête dans les étoiles les pieds dans la terre vive les nouveaux paysans…

MN

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