Les dirigeants d’entreprise retrouvent confiance en l’avenir

Selon la quatrième édition du baromètre « Generali - CSA - Entrepreneurs d’avenir », réalisé à l'occasion du Parlement des Entrepreneurs d'avenir, les chefs d’entreprise se montrent plus optimistes sur l’avenir, ce qui les incite à mieux prendre en considération les préoccupations sociales et environnementales, même si tous n’ont pas intégré l’urgence du changement climatique dans leurs préoccupations.





La nouvelle édition du baromètre « Entrepreneurs d’avenir », intitulée « Les décideurs face aux nouveaux défis de société », vient de sortir. Réalisée par Generali et l’institut CSA, c’est la quatrième du genre depuis 2009, et elle s’appuie sur un échantillon de 402 dirigeants ou collaborateurs d’entreprises de 20 à 500 salariés interrogés par téléphone en septembre 2015. Elle contient nombre d’informations instructives sur l’attitude des entreprises vis-à-vis des questions sociétales et environnementales.

Une première question portait sur la virulence de la crise économique. Pour une large majorité des dirigeants de PME-PMI, les entreprises en ont beaucoup souffert, et pour 27 % d’entre eux, elles ont même été très touchées. La crise impacte les préoccupations environnementales, sociales et sociétales des chefs d’entreprise, puisque 67 % d’entre eux déclarent qu’elle a freiné leurs ambitions dans ces secteurs.
Ceci dit, l’année 2015 se caractérise par un net regain d’optimisme, puisque la moitié des dirigeants estime que la crise est derrière eux, contre 21 % en 2013. Autre bonne nouvelle : ils sont plus que jamais impliqués dans la prise en charge des questions environnementales et sociétales dans leur travail : près de 9 sur 10 sont directement impliqués (81 % il y a 2 ans). Dans 63 % des entreprises, ces mesures sont intégrées à la stratégie globale de l’entreprise, et un quart des entreprises se déclare en pointe sur ces questions. 57 % des dirigeants estiment que la mise en place de ces actions favorise la compétitivité de leur entreprise.


Des préoccupations éthiques, sociales et environnementales

Plusieurs engagements sont jugés prioritaires par les chefs d’entreprise. Dans le domaine social, l’enjeu principal concerne les conditions et le bien-être au travail : 75 % des dirigeants déclarent être activement engagés sur ce point. Suivent la santé et la sécurité du consommateur, avec 71 % qui répondent par l’affirmative. Dans le domaine éthique, 81 % des chefs d’entreprise plébiscitent le respect des droits fondamentaux de la personne. Enfin, dans le domaine environnemental, les préoccupations portent sur les économies d’énergie, à 71 %, et la lutte contre la pollution, à 66 %. Cette détermination se mesure de façon concrète, car les entreprises ont déjà mis en place six mesures en moyenne : gestion des déchets, instaurée dans 8 entreprises sur 10 ; recyclage des produits (77 %) ; réduction des consommables (72 %) ; sensibilisation des salariés aux problématiques environnementales (61 %) ; réduction de la consommation énergétique (61 %).

Enfin, COP21 oblige, le questionnaire comportait plusieurs questions sur le changement climatique. 86 % des dirigeants le jugent bien réel, et d’origine anthropique pour la quasi-totalité d’entre eux. S’ils estiment que les PME-PMI ont un rôle à jouer, plus de 7 chefs d’entreprise sur 10 reconnaissent cependant qu’ils n’agissent pas assez. La plupart restent en retrait : moins de 6 sur 10 estiment que leur propre activité contribue au dérèglement climatique. Une moitié d’entre eux voit la lutte contre le changement climatique comme une source de contrainte, et l’autre moitié, comme une source d’innovation. Enfin, ils ne sont pas prêts à s’acquitter d’une taxe supplémentaire pour lutter contre le changement climatique.

Texte Pascal de Rauglaudre

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