Que du bonheur avec la Fabrique Spinoza

Au lendemain de la semaine du bonheur et à la veille de la première édition en partenariat avec Entrepreneurs d’avenir des « Compagnons de la réinvention », le jeune fondateur de ce think tank et cabinet de conseil, qui a vocation à sensibiliser les citoyens et accompagner les organisations, partage ses convictions pour la Une RSE.



Le 20 mars, c’était la journée du bonheur instaurée par l’ONU. En France, la Fabrique Spinoza l’a élargie à une semaine entière de réflexions, menées aux côtés d’une vingtaine de partenaires autour de sujets tels que « altruisme et bonheur », « le bonheur dans le système éducatif », etc.

« A l’approche de la trentaine, après des études en génie industriel à Centrale Paris puis à Berkeley en Californie, et sept ans passés au sein du cabinet de conseil en stratégie Mars & Co en France et à l’étranger, j’avais envie de donner un sens à mon travail », se souvient Alexandre Jost, qui a fondé la Fabrique Spinoza en 2009.

Il rejoint alors le groupe d’entrepreneuriat social SOS dirigé par Jean-Marc Borello, où il sera successivement directeur R & D chargé de concevoir de nouveaux projets sociaux, directeur général adjoint support et stratégie et enfin DGA gérontologie et handicap. « Je me suis beaucoup amusé et épanoui dans cet esprit start-up qui perdure au sein de SOS. Mais un moment est venu où je me suis demandé quel était mon projet à moi. J’ai réalisé que j’étais très heureux et j’ai voulu comprendre pourquoi. »


Sensibiliser les citoyens, accompagner les organisations

« Il existe de multiples connaissances et outils pour favoriser l’épanouissement humain, et c’est pour les apporter là où ils peuvent être le plus utiles que j’ai créé la Fabrique Spinoza. » Think tank et société de conseil, la Fabrique Spinoza est à la fois une entreprise et une association d’intérêt général qui en est l’unique actionnaire. L’une s’emploie à sensibiliser citoyens, écoliers, etc. au sujet du bonheur citoyen ; l’autre, qui fonctionne en B to B, fournit aux entreprises et aux collectivités des outils et des pratiques à déployer dans leur organisation.

La Poste, le Club Med, Orange, Procter & Gamble, mais aussi le groupe grenoblois ARaymond, champion du bouton pression ont eu recours à ses services. « Il y a plusieurs catégories de clients, détaille Alexandre Jost. Les entreprises qui s’inquiètent à juste titre du moral de leurs troupes ; celles qui sont emmenées par des personnalités charismatiques et ont le bonheur dans leur ADN, et celles qui ont besoin de renforcer leur compétitivité, notamment pour recruter. »

Produire des travaux sérieux pour être instrumentalisés

En dehors des entreprises, où ses consultants s’emploient à démontrer que le bonheur au travail peut être un vecteur de transformation des organisations puissant, c’est au cœur du débat citoyen que la Fabrique Spinoza veut peser. Leur stratégie pour un lobbying efficace : produire des travaux sérieux puis être instrumentalisés. Une démarche qui fait notamment la preuve de sa pertinence sur le sujet des indicateurs de bien-être. La Fabrique se fait le sponsor de travaux menés par des organismes tels que l’ONU ou l’OCDE et en favorise la diffusion. Alexandre Jost pense d’ailleurs ne pas être totalement étranger à l’indice de bonheur dans la ville repris par la candidate UMP aux élections municipales à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais la Fabrique s’apprête par ailleurs à publier son propre indice, « afin d’assurer au sujet une présence médiatique régulière. »

Passeurs du bonheur et compagnons de la ré-invention


La Fabrique s’efforce par ailleurs de favoriser le débat citoyen via l’émergence de « passeurs du bonheur » sur tout le territoire. Notaire, agent immobilier, chercheur, retraité, consultant…toutes sortes de profils se sont déjà manifestés via le site pour se proposer d’organiser localement des réflexions et des productions sur le bonheur citoyen.

Le 1er mai prochain, en partenariat avec Entrepreneurs d’avenir, la Fabrique Spinoza organisera la première édition des « Compagnons de la réinvention ». Sur une idée de Nicolas Jaries, fondateur de Neopositive, il s’agit d’un process d’accompagnement dédié à des projets qui n’ont pas été retenus pour être lauréats Entrepreneurs d’Avenir, qui repose sur le rapprochement entre des entrepreneurs et des « compagnons » prêts à leur prodiguer leurs conseils.

LA FABRIQUE SPINOZA

Dominique Pialot & Pascal de Rauglaudre

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